Avent avec Alfred Delp (Semaine 4)

Nous n’entendons plus le grand récit de Luc sur le début du ministère public de Jean-Baptiste le 4e dimanche de l’Avent, comme ce fut le cas pendant tant de siècles et l’était encore à l’époque d’Alfred Delp. Que) pericope particulier est particulièrement célèbre pour sa liste de certains des pouvoirs politiques pertinents de l’époque, à commencer par l’Empereur, probablement pour situer l’histoire de l’Évangile dans les spécificités et la particularité de son temps et de son lieu humains. En même temps, il offre une alternative aux revendications du salut par la politique – un message évidemment d’une importance particulière sur l’Allemagne des années 1940, mais aussi d’une importance particulière ici et maintenant. Comme l’a écrit David French hier, réagissant à de nouvelles statistiques sur le sujet de la désaffiliation religieuse, en particulier chez les personnes sans diplôme universitaire : « Je suggère que notre nation augmente politique le zèle est fondamentalement mal placé? Pourrais-je suggérer qu’à mesure que l’engagement religieux et civique diminue, trop d’Américains remplacent la religion par la politique, et le faux dieu de la politique ne présente pas la réponse à ce qui afflige notre nation qui souffre? » (« Les Blessures Que La Politique Ne Peut Guérir  » – https://frenchpress.thedispatch.com/p/the-wounds-politics-cannot-heal?token=eyJ1c2VyX2lkIjoxMTYxOTMxNSwicG9zdF9pZCI6NDU3MDI0NTcsIl8iOiI2cTdDdyIsImlhdCI6MTYzOTkyMjUzOSwiZXhwIjoxNjM5OTI2MTM5LCJpc3MiOiJwdWItMjE3NjUiLCJzdWIiOiJwb3N0LXJlYWN0aW9uIn0.UBHZ0xXa0Xe7izXvfrLt2P-d4jxT1rJSQM-RmA7yhfI ).
Pour le Père. Delp, prêchant à Munich en 1941, cette dernière semaine de l’Avent représenté « un quatrième appel à l’humanité, à notre être même. … un appel à mettre la réalité dans l’ordre dans lequel elle devrait être, si nous voulons rencontrer le Seigneur et si nous pratiquons vraiment l’Avent — ce qui signifie être en cours, chercher et attendre. » Il opposait la figure de Jean-Baptiste à ses contemporains qui cherchaient « à construire des temples pour le divin empereur « , et à Ponce Pilate, « l’homme qui n’avait qu’une priorité dans sa vie: rester un ami de César « , aux autres puissances païennes de l’époque, et à l’établissement religieux au pouvoir à Jérusalem (également mentionné par Luc), qui montrait « non seulement il n’y avait pas d’espoir de la puissance mondaine, le lieu saint était également vendu. »
« Pensez-y « , demanda le père. Delp : « Tibère, Ponce Pilate, Hérode, Philippe, Lysanias, Annas, Caïphe. Quand y a-t-il eu une heure plus désespérée? » Suggérait-elle peut-être un malaise similaire au sujet de sa propre Europe de 1941, à peine remplie d’espoir ? Comment pourrions-nous entendre cela dans notre propre époque politique et religieuse moralement contestée?
Prêchant de nouveau à Munich un an plus tard, le père. Delp a défié sa congrégation en temps de guerre (et peut-être méfiante) contre le fait de « cacher Noël derrière les coutumes et la sentimentalité bourgeoises, derrière toutes ces traditions qui rendent cette fête chère et précieuse pour nous. »Dans un message tout aussi opportun maintenant qu’alors, il a demandé à ses auditeurs de reconnaître dans cette célébration de vacances « la fondation d’un ordre final pour le monde, un nouveau centre de sens pour toute existence. Nous ne célébrons pas la fête de certains enfants, mais plutôt le fait que Dieu a prononcé Sa Parole ultime au monde. Christ est la Parole ultime de Dieu au monde. »
Deux ans plus tard, méditant alors qu’il était emprisonné à Berlin en ce dernier dimanche de l’Avent, qui devait s’avérer être son dernier, il a de nouveau rappelé ce contexte historique mis en évidence par l’Évangile de Luc, qui « énumère les courtiers de pouvoir qui ont déterminé la structure de la petite sphère où la lumière était sur le point d’apparaître et où le salut serait proclamé. »Il a rappelé « un moment désespéré de l’histoire est signalé ici. C’était sans espoir depuis le trône de César jusqu’aux gardes du sanctuaire du temple. »Pourtant, » alors que l’histoire était si désespérée et non spirituelle jusqu’au sanctuaire du Seigneur, la Parole du Seigneur vint à Jean. »