J’ai eu la chance au cours de ma carrière de rencontrer d’innombrables hommes et femmes dans le monde des affaires. Ils viennent de toutes les régions du pays et couvrent la plupart des professions. Parmi ces bonnes personnes figurent en bonne place celles qui sont au chômage, sous-employées ou mécontentes de leur emploi. Chacun d’eux représente un type de crise qui peut avoir un impact financier, émotionnel et spirituel dévastateur sur la personne et ses familles.
Nous pensons souvent aux questions d’emploi à travers le prisme de l’argent. Puis-je payer l’hypothèque? Ai-je suffisamment d’épargne pour la retraite? Pouvons-nous nous permettre d’acheter des produits d’épicerie? Ces soucis financiers, associés à une diminution de l’estime de soi, peuvent avoir un effet dévastateur sur notre état émotionnel. Nos amis et nos proches sont affectés car ils se nourrissent de l’énergie négative que nous pouvons manifester lorsque nous sommes autour d’eux.
Mais, il y a un impact spirituel Aussi.
Lorsque nous réussissons dans les affaires et que notre vie personnelle est florissante, pensons-nous à mettre le Christ en premier dans nos vies? Se soumettre à Sa volonté est-il une priorité? Le remercions-nous même? Avant de répondre à cette question, considérons une autre perspective. Comment voyons-nous Jésus quand les temps sont durs? Nous avons peut-être perdu notre emploi, luttons avec notre emploi actuel ou traversons de graves problèmes financiers. Comment pensez-vous que nous verrions Jésus maintenant?
Beaucoup de professionnels de mon réseau aux prises avec des problèmes d’emploi m’ont dit qu’ils s’étaient tournés vers notre Seigneur pour obtenir de l’aide en ces temps difficiles, alors qu’ils étaient dans leurs moments les plus faibles. Ils se tournent vers Lui alors qu’ils ne comptaient que sur eux-mêmes. Nous allons souvent à Jésus lorsque nous sommes en crise et Lui demandons de l’aide et de la force. La crise peut être un catalyseur utile pour s’abandonner véritablement et sans réserve à Sa volonté et tout moyen d’atteindre cette fin en vaut la peine. Mais nous ne devrions pas attendre que nos dos soient contre le mur pour prier les mots “ » Je ne suis plus en charge Jésus; s’il te plaît conduis-moi.”
Il est gratifiant de voir quelqu’un faire l’expérience de cet abandon au Christ et demander de l’aide, quelle qu’en soit la raison, lorsqu’il “se réveille” et reconnaît qu’il manque quelque chose dans sa vie. Une crise de l’emploi devient souvent l’étincelle nécessaire pour développer une vie de prière riche et une véritable recherche d’une foi plus profonde.
Je me souviens d’un homme, un père catholique et mari avec trois grands enfants, dont la perte d’emploi inattendue a été une période de profondes leçons et l’une des plus grandes bénédictions de sa vie. Il a profité de la période de transition pour renouer avec sa femme et ses enfants, réduire leur mode de vie et, surtout, se consacrer davantage à la pratique de notre foi catholique. Finalement, il a trouvé un nouvel emploi qui nécessitait un minimum de déplacements pour la première fois de sa carrière et la liberté de devenir plus actif dans ses activités paroissiales et familiales. On le trouve souvent dans sa chapelle paroissiale, à genoux en prière. Il est évident qu’il a ses priorités en ordre pour peut-être la première fois de sa vie d’adulte.
Voici quatre traits communs que je vois chez ceux qui ont grandi spirituellement à cause de l’emploi/des défis professionnels:
- L’humilité, pas l’humiliation. Plutôt que de percevoir leurs difficultés d’emploi comme des expériences humiliantes, beaucoup ont plutôt été humiliés et ont mis leur fierté de côté pour accepter avec confiance ce que Dieu leur réserve.
- La prière, pas la pitié. Au lieu de s’apitoyer sur eux-mêmes, ils ont appris à abandonner leurs fardeaux dans la prière à Jésus et à demander l’intercession de la Sainte Mère et des Saints.
- Détachement, pas de fausses idoles. Ils apprennent à réduire la taille de leur vie et à se débarrasser de leurs attachements aux choses du monde qui ne sont pas importantes. Ils reconnaissent vivement les fausses idoles dans leur ancienne vie qui les ont gardés de Christ et travaillent avec diligence à les éliminer.
- Des priorités, pas un exercice d’équilibre. Ils ont leurs priorités en ordre avec Dieu en premier, la famille en second et le travail en troisième au lieu de l’équilibre inefficace de leur ancienne vie avec Dieu et la famille perdant presque toujours au travail.
La perte d’emploi, le sous-emploi ou l’insatisfaction au travail affecteront la plupart d’entre nous à un moment donné de notre vie. Comment allons-nous réagir? Que ferons-nous différemment? Allons-nous l’utiliser comme une opportunité de corriger le cap? Sera-ce l’appel au réveil dont nous avons besoin pour nous concentrer sur notre maison céleste et non sur ce monde? Plus important encore, devons-nous attendre qu’une crise de l’emploi nous mette à genoux dans la prière et une marche plus étroite avec Jésus?
“L’avenir commence aujourd’hui, pas demain.”
Pape Saint Jean-Paul II
À l’approche de la fête du travail, gardons dans nos pensées et nos prières les millions de chômeurs et de sous-employés de notre pays. Demandons l’intercession de Saint Joseph, Saint Patron des Travailleurs, pour toutes ces bonnes personnes afin qu’elles trouvent un emploi rémunérateur pour subvenir à leurs besoins et à ceux de leur famille.
Photo par Jon Tyson sur Unsplash