La Paix de Lourdes

Photo par Jean-Claude Castelli sur Unsplash


En ce jour de 1858, la Vierge est apparue à une jeune Française pauvre et analphabète nommée Bernadette. Elle ne savait pas écrire, son asthme était paralysant et elle n’avait pas encore été autorisée à recevoir la Première Communion. Mais ce jour-là d’hiver, alors que sa sœur cadette et ses amis ramassaient du bois de chauffage, elle vit une “petite jeune femme en blanc”, dans une niche d’une grotte rocheuse, souriante et l’invitant à se rapprocher.

Au cours des cinq mois suivants, la dame en blanc apparaitra dix-huit fois à Bernadette, lui parlant en occitan, le dialecte de la région, Bernadette connaissant à peine le français. La belle dame demanda à Bernadette de prier pour les pécheurs et de faire pénitence. Finalement, elle a révélé son nom: Je suis l’Immaculée Conception. C’était un titre de la Vierge que cette jeune fille ignorante et maladive n’aurait pas pu connaître. Le pape Pie IX venait de déclarer le dogme un peu plus de trois ans plus tôt.

Les apparitions à Lourdes sont surtout connues pour les eaux curatives que la Vierge a données lors de sa neuvième apparition, le 25 février. Bernadette a creusé dans la saleté, à la surprise et au ridicule des personnes présentes. Une source a commencé à couler le lendemain. Cette source de guérison miraculeuse continue de couler à ce jour, et des centaines de milliers de personnes se lavent dans ses eaux, à la recherche d’une guérison physique, spirituelle et émotionnelle.

Je suis allé à Lourdes une fois, quand j’étais jeune, et bien qu’une grande partie de ce pèlerinage soit un peu floue, je ne peux jamais oublier l’intense émotion de la présence de Marie qui accueille les pèlerins lorsque vous franchissez les portes. La ville est animée, avec des bus touristiques, des auberges et des hôtels, et des magasins vendant des articles religieux. Mais une fois que vous franchissez les portes du “sanctuaire”, un sentiment tangible de la présence de Marie vous enveloppe, comme son manteau vous emmenant près de sa poitrine.

C’est la paix de la simplicité, de l’abandon et de l’amour. C’est la paix qui se trouve lorsque nous réalisons que Dieu a choisi une petite fille malade, ignorante et appauvrie pour être un instrument de sa puissance. Alors que l’Europe était dans des turbulences, avec la guerre de Crimée, la France dans des changements politiques sous Napoléon III et l’Italie dans des troubles politiques et une guerre pendant l’unification, Dieu travaillait dans les Pyrénées. Tranquillement. Humblement. Puissamment.

La vraie guérison et la paix ne peuvent venir que de l’abandon, de l’humilité et de l’amour. Cela viendra quand nous imiterons cette « petite jeune femme en blanc », qui s’est mise au service du Père. La jeune fille qui a proclamé sa Fiat de manière vulnérable. La mère qui n’a pas tremblé devant la souffrance de la Croix. Le disciple modèle qui croyait que les voies du Seigneur ne sont pas les voies des hommes. Dieu peut travailler à travers ce qui semblait d’abord être de l’eau sale dans une ville de montagne pauvre. Il peut travailler avec une fille illettrée qui n’avait pas été autorisée à recevoir sa première Communion. Après tout, c’est le Dieu qui a travaillé à travers la Croix.

Le lendemain de la première communion de Bernadette (3 juin 1858), son curé écrit à propos de Bernadette : “ tout se développe en elle d’une manière étonnante. »Telle est la voie avec le Seigneur. Étonner. Étonnamment. Pas les voies des hommes. 

Et la guérison reste toujours un mystère. Certains iront aux bains à la recherche d’une guérison physique et semblent s’en aller sans réponse à leurs prières. Mais Dieu travaille. Mystérieusement. Tranquillement. Amoureux.

En cette Journée Mondiale des Malades, puissions-nous nous souvenir dans nos prières de ceux qui souffrent en corps, en esprit et en âme. Nous implorons le Seigneur pour leur guérison et la grâce d’accepter sa mystérieuse volonté.

Imprimer cette entrée