Une Prière Avant la Communion

En tant que catholiques, nous sommes parfois critiqués pour notre culte rituel et nos prières par cœur. Bien que parfois j’aimerais être plus en équilibre lorsque je dirige des prières impromptues en public, je suis reconnaissant pour le trésor de prières à portée de main. Ces prières sont loin d’être sans vie. Ils proviennent de notre riche héritage—des milliers d’années de saints hommes et femmes, des écrits et des méditations de saints connus et inconnus.

Les supplications du bienheureux Herman l’Infirme, appelant à notre Mère de Miséricorde, notre vie de douceur et d’espérance peut nous rapprocher de notre Mère. La sagesse de saint Thomas d’Aquin louant le Dieu caché vraiment présent sous ces voiles peut nous rappeler la réalité.  La méditation profonde de cet inconnu qui nous a donné les paroles pour demander à être lavés par l’eau du côté du Christ peut nous aider à entrer dans les grands mystères. Ces prières ont été chuchotées par des millions d’âmes à travers le monde, et elles apportent le réconfort d’un vieil ami fiable.

J’aime utiliser les prières de la liturgie dans ma propre prière privée pour cette même raison. Je parle souvent à Dieu de mon cœur, en utilisant mes propres mots faibles. Mais j’aime aussi utiliser les prières liturgiques qui sont notre loi de croyance. Les paroles que l’Église prie dans Sa liturgie donnent une voix à ce qu’Elle croit.

Il y a plusieurs années, j’ai découvert dans la liturgie une petite prière que le prêtre fait juste après la Agnus Dei.  Il a deux options, une prière plus longue et une prière plus courte. Pendant qu’il prie l’un d’eux en silence juste avant l’élévation mineure (“Voici l’Agneau de Dieu” »), je prie habituellement les deux juste avant de monter pour la Communion.

Seigneur Jésus-Christ, Fils du Dieu vivant,
qui, par la volonté du Père
et l’œuvre du Saint-Esprit,
par ta mort a donné la vie au monde,
libère-moi par ceci, ton très saint Corps et ton Sang,
de tous mes péchés et de tout mal;
garde-moi toujours fidèle à tes commandements,
et ne me laisse jamais être séparé de toi.

Ou:

Que la réception de ton Corps et de ton Sang,
Seigneur Jésus-Christ,
ne m’amène pas au jugement et à la condamnation,
mais par ta miséricorde aimante
sois pour moi une protection de l’esprit et du corps
et un remède de guérison.

Qui suis-je pour que Dieu veuille se rendre si vulnérable? Qu’il est disposé à venir à moi, à entrer en moi, comme nourriture pour mon âme?  Qui suis-je pour monter cette allée et attendre sa visite?  Comment puis-je oser m’approcher?

Il peut y avoir un danger à habiter ces pensées si elles aboutissent à un scrupule. Aucun de nous n’est digne de Le recevoir, aucun de nous n’est digne du don de la Sainte Communion. Mais si nous n’avons pas de péchés mortels sur notre âme et que nous sommes correctement disposés, nous peut approchez-vous de lui, malgré notre indignité. Malgré nos luttes quotidiennes pour L’aimer, malgré les tentations auxquelles nous succombons et les péchés (véniels) que nous commettons, il veut que nous nous approchions de l’autel. Il veut venir à nous.

En fait, nous devons être assez humbles pour reconnaître que ces péchés véniels, ces tentations, ces luttes ne peuvent être vaincus qu’avec sa grâce. Et nous devons donc venir à lui, comme un malade cherche un médicament, comme un invalide cherche un remède.

Si jamais je suis tenté de douter de la Présence Réelle, ce n’est pas parce que je doute de Son pouvoir, mais parce que je connais mon indignité. Mais je crois, pour la ce que le Fils de Dieu m’a dit, prends pour vérité ce que je fais; La Vérité elle-même parle vraiment ou il n’y a rien de vrai (Adoro te devote, Saint Thomas d’Aquin). Je suis reconnaissant d’avoir trouvé ces prières dans mon Missel quotidien. Je m’accroche à eux, les laissant me donner les mots que je n’ai pas toujours, et je les aborde avec humilité et foi.  Ne me laisse jamais être séparé de toi be sois pour moi une protection dans l’esprit et le corps… Que cette chair touche ma langue et ne m’apporte pas la condamnation, mais la guérison…

Ne pèse pas mes mérites, Seigneur, mais accorde-moi ton pardon (Canon romain).

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