Salve Regina!

L’Europe contemporaine a actuellement la chance d’avoir 2 reines régnantes (Royaume-Uni et Danemark), 1 reine régnante à la retraite (Pays-Bas), 4 reines consort (Belgique, Norvège, Espagne, Suède) et 1 reine mère (Belgique). Quel glorieux éventail de reines, pour lesquelles leurs pays doivent sûrement être reconnaissants!

Aujourd’hui, cependant, l’Église concentre son attention sur la reine la plus glorieuse de toutes.

Alors que la dévotion à Marie comme reine est certainement ancienne dans l’Église, la fête d’aujourd’hui ne date que de la toute première Année mariale 1954 et de la lettre encyclique du Pape Pie XII À propos de Caeli Reginam (11 octobre 1954). Dans cette encyclique, Pie XII exhortait tous les chrétiens à gloire à être les sujets de la Vierge Mère de Dieu, qui, tout en exerçant le pouvoir royal, est en feu avec l’amour d’une mère (40). 

Dans le contexte de l’époque, le Pape a déploré que dans certains pays du monde, il y a des gens qui sont injustement persécutés pour avoir professé leur foi chrétienne et qui sont privés de leurs droits divins et humains à la liberté. Aujourd’hui, nous pourrions penser au Nicaragua et à la Chine, entre autres. Pour eux, le Pape a prié, Que la puissante Reine de la création, dont le regard radieux bannit les tempêtes et les tempêtes et ramène les cieux sans nuages, regarde ces enfants innocents et tourmentés avec des yeux de miséricorde; que la Vierge, qui est capable de soumettre la violence sous son pied, leur accorde de jouir bientôt de la liberté légitime de pratiquer ouvertement leur religion, afin que, tout en servant la cause de l’Évangile, ils contribuent également à la force et au progrès des nations par leur coopération harmonieuse, par la pratique de vertus extraordinaires qui sont un exemple éclatant au milieu des épreuves amères. (50).

Pie XII a assigné la nouvelle fête au 31 mai. La réorganisation post-conciliaire du Calendrier romain par le Pape Saint Paul VI l’a transféré au 22 août, le Jour Octave de l’Assomption, une date qui avait également été envisagé pour cela dans les années 1950. Rétrospectivement, la logique de lier la qualité de reine de Marie à son Assomption semble immédiatement évidente. Il met en évidence son rôle d’intercession continu dans la plénitude de sa gloire céleste, qui, bien qu’implicite dans la célébration de l’Assomption, peut risquer d’être sous-souligné dans l’accent doctrinal mis sur la glorification corporelle de Marie. Dans la vie quotidienne de l’Église sur terre, c’est celle de Marie rôle d’intercession permanent dans la plénitude de sa gloire céleste qui semble si immédiatement significatif. Ainsi, le Concile Vatican II a proclamé: Élevée au ciel, Marie ne renonce pas à son devoir salvifique, mais par son intercession constante a continué à nous apporter les dons du salut éternel. Par sa charité maternelle, elle prend soin des frères de son Fils, qui voyagent encore sur la terre entourés de dangers et de difficultés, jusqu’à ce qu’ils soient conduits dans le bonheur de leur véritable foyer. (Lumen Gentium 62)

(Pour une brève image du pape Pie XII proclamant la fête de la Reine de Marie et chantant son image, allez à: https://www.youtube.com/watch?v=q-yNoacJcFg)

Photo: « Le Couronnement de la Bienheureuse Vierge Marie » par William Laurel Harris (1870-1924) à la « Mère Église » pauliste de Saint Paul l’Apôtre, New York. La peinture murale de Harris au-dessus de l’autel de la Bienheureuse Vierge Marie à l’avant de l’église représente le couronnement de Marie en tant que Reine du Ciel par la Sainte Trinité, entourée, entre autres, des Saints Casimir, Claire, François d’Assise, Dominique, Luc, Thérèse d’Avila, Catherine de Sienne, Marie-Madeleine, Augustin, Monica, Antoine de Padoue, Bernard de Clairvaux, Philippe Neri, Alphonse Liguori et Jean de la Croix.